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Premiers pas dans la vie active – l’ouverture du studio MilkyCo.


Actualités . 26 Juil. 2022

Ils sont trois, ils sont jeunes et ambitieux, ce sont les co-fondateurs du studio MilkyCo.  De suite après l’obtention de leur diplôme ils ont choisi de créer leur propre studio 3D, un pari osé et audacieux. Rencontrez, Pierre-Louis, Mathieu et Mathis.

A peine diplômés, ils ont opté pour un choix audacieux : celui d’ouvrir leur propre studio d’animation. Ainsi Pierre-Louis Bouron, co-réalisateur du film Bourdonnement, Mathis Zweideck, co-réalisateur du film La Projectionniste, et Mathieu Chaillot, co-réalisateur du film Creep it secret, se sont regroupés afin de fonder le studio MilkyCo.

Vous avez été diplômés il y a quelques mois, pouvez-vous nous raconter vos premiers pas dans l’univers professionnel ?

Pierre-Louis : Dès l’obtention du diplôme, je me suis lancé dans la création d’un studio d’animation avec 2 camarades de promo. Les premiers mois ont donc été assez chargés et plein de surprises.

Nous avons dû apprendre un nouveau métier puisque entreprendre demande des compétences dans une multitude de domaines. Nous avons été bien accompagnés dans la création de notre studio ce qui nous a facilité la vie et permis de profiter avec une certaine sérénité de cette période de construction réjouissante.

Mathieu : Ces premiers mois dans le monde professionnel ont été intenses car nous avons enchaîné juste après notre remise de diplôme avec la création de MilkyCo. Mais nous avions déjà anticipés ce moment plusieurs mois à l’avance donc cela s’est fait assez naturellement.

Mathis : Nos premiers pas dans l’univers professionnel sont peu commun. Partagés entre excitation et incertitudes, les premiers mois avaient un goût particulier. Cependant, au fur et à mesure que nous signons des contrats, mes doutes s’estompent et laissent place à une motivation et détermination sans limite.

Comment avez-vous vécu cette entrée dans le monde professionnel ? Est-ce que cela correspondait à vos attentes ?

Pierre-Louis : Mon entrée dans le monde professionnel s’est bien passée, bien que le projet de création d’un studio l’ai rendue sans doute très différente de celles de la plupart des autres étudiants diplômés. Entre doutes, excitation, désillusions et réussites, l’entrepreneuriat est passionnant et, de ce point de vue, l’aventure a dépassé mes attentes !

Mathieu : Avec la création du studio, l’entrée dans le monde professionnel est sans doute assez différente d’un parcours plus classique. Il y a beaucoup de haut et de bas dans la création et la direction d’une entreprise et nous n’en sommes encore qu’au début.

D’un point de vue général, c’est très stimulant : chaque jour est différent et on a déjà beaucoup appris, tant sur le côté artistique et technique de la 3D, que sur le côté entrepreneurial, où nous devons en gérer les problématiques du quotidien tout en gardant le cap sur notre stratégie à plus long terme.

Mathis : J’ai bien vécu cette entrée dans le monde professionnel. Au vu de notre début de parcours « atypique » je n’avais pas de réelles attentes. Avec le choix de monter notre propre studio, il pouvait nous arriver le meilleur comme le pire. En l’occurrence tout s’est globalement très bien passé. J’aime l’entreprenariat bien plus que je ne l’aurait imaginé ! Aucune journée ne se ressemble, nous devons être multi-tâches car il y a toujours quelque chose à faire !

Travailler sur des projets professionnels, qu’est-ce que cela vous fait ?

Pierre-Louis : C’est très gratifiant, d’autant plus qu’il s’agit de projets que nous récupérons grâce à la prospection, un travail de commercial effectué en amont dès que nous avons du temps libre.

Mais cela représente aussi un challenge. En fonction des projets qui nous sont confiés, il y a parfois des aspects de la production qui demandent de se creuser la tête et de bien s’organiser.

Il faut souvent travailler vite et efficacement pour entrer dans les délais et être rentable. Bref, c’est souvent stressant mais pour le moment nous avons toujours réussi à répondre aux exigences des clients… c’est plutôt galvanisant.

Mathieu : C’est difficile en sortant tout juste d’une école de prendre conscience de la valeur de notre travail et de nos compétences, donc le fait de travailler avec des agences ou d’autres studios qui nous font confiance sur des projets ambitieux est très gratifiant.

Mathis : Nous travaillons effectivement sur des projets professionnels. C’est gratifiant de pouvoir faire ce qu’on aime et ce pourquoi on a été formés à l’école mais cette fois-ci en étant payé. C’est d’autant plus intéressant car travaillant pour notre propre structure, notre rentabilité tient de notre efficacité ! La cerise sur le gâteau c’est quand nos clients nous félicitent, nous recommandent et nous amènent d’autres clients.

Vous avez ouvert votre propre studio, MilkyCo, sur Nantes ? Racontez-nous comment vous est venue l’envie de créer votre propre studio ?

Pierre-Louis : MilkyCo. est né de l’envie de travailler entre amis, sur des projets à notre image, en totale indépendance. Tout part d’une histoire qui nous faisait rigoler et que nous voulions mettre en image ensemble.

Au cours de notre dernière année à l’ESMA, nous avons beaucoup discuté de la suite de nos études et nous nous sommes rendu compte que nous ne souhaitions pas forcément être embauchés dans des studios renommés pour effectuer des tâches spécifiques. Rapidement nous avons commencé à évoquer la possibilité de s’associer, d’abord pour raconter cette histoire et, rapidement, ce motif est devenu un prétexte pour tirer des plans sur la comète et envisager la création d’un studio. L’idée a suivi son chemin pour finalement se réaliser !

Mathieu : Je crois que l’idée de création du studio vient de l’écriture d’un court métrage pendant nos études. A partir de là, l’idée de créer un studio à commencé à germer pour pouvoir écrire nos propres histoires, travailler sur des projets personnels qui nous plaisent, être libre de nos choix graphiques.

La notion d’indépendance et de liberté est essentielle, car malgré les responsabilités qui vont avec, nous sommes les décisionnaires de tout ce qui concerne le studio, à commencer par les projets sur lesquels nous travaillons.

Mathis : Un peu plus d’un an avant d’être diplômé, on s’est aperçu que nos discussions aux pauses cafés se résumait à inventer des histoires et à se dire « ça serait trop bien si on en faisait une série ou un film […] » Et il y a un moment où on s’est rendu à l’évidence : on avait tous les trois envie de diriger nos propres créations et de raconter nos propres histoires. Alors un jour l’un de nous a sorti « bon on le fait vraiment ou pas ? » Après quelques discussions sur la faisabilité du projet on s’est dit « c’est partit, on tente notre chance ! »

Quelles ont été les étapes de création du studio ?

Pierre-Louis : Tout d’abord, nous avons eu de nombreuses discussions pour définir ce que nous voulions faire et où nous souhaitions aller avec ce projet. Ensuite il a fallu s’occuper de la partie juridique du projet, pour que nous puissions travailler dans un cadre structuré, légal, en accord les uns avec les autres.

Nous avons très rapidement cherché un local, conscients du fait que nous avions besoin d’un espace de travail commun pour être efficace. La location d’un bureau nous a également obligé à penser tout de suite à nos frais, ce qui, en quelque sorte, nous a mis le pied à l’étrier rapidement pour l’aspect commercial. La suite est en cours d’écriture, mais nous avançons simultanément sur plusieurs étapes !

Mathieu : Juste après la fin de nos études, les premières semaines ont été rythmées par beaucoup de discussions entre nous afin de bâtir une vision commune du projet. Comment voyons-nous le studio dans 10 ans ? Comment faire pour y arriver ? Quel chiffre d’affaires viser sur la première année ? Quels types de projets on veut produire ? Quelles histoires on veut raconter ? C’est ce type de questions qu’il a fallu se poser avant d’entamer des démarches plus concrètes de la création du studio.

Ensuite, il a fallu gérer le côté administratif de la création d’une entreprise, trouver des locaux, emménager avec nos machines et construire un pipeline de production, mettre en place des outils de communication, prospecter, gérer les réseaux sociaux.

Cela représente une grande quantité de travail, à cela s’ajoutent évidemment les productions 3D qui nous prennent une majeure partie de notre temps. Nos semaines sont donc plutôt chargées en général.

Mathis : La première étape a été de partir en vacances, bien méritées, après la fin du film de fin d’études ! Un bivouac en canoë sous tente qui nous a donné l’occasion de nous retrouver et d’avoir nos journées pour parler du projet dans une ambiance détendue au milieu de la nature. Ensuite à notre retour il a fallu bien évidemment qu’on se penche plus sérieusement sur le projet : l’élaboration d’un business plan avec tout ce qui en découle (étude de marché, stratégie, budget prévisionnel, seuil de rentabilité etc.). Autant de concepts qu’on a dû apprendre sur le tas et qui étaient pour la plupart d’entre nous des termes inconnus.

Pourquoi avez-vous eu envie de rester sur Nantes ?

Pierre-Louis : Plusieurs raisons nous ont poussé à rester à Nantes. Tout d’abord, d’un point de vue purement pratique, Nantes est moins cher que Paris, ce qui nous arrange bien. Les premiers mois de création d’un studio sont compliqués d’un point de vue financier. Une entreprise peut prendre du temps avant d’être rentable. Nous avons tous de la famille dans la région et cela nous a semblé plus simple de rester à Nantes. Mais c’est également une ville dans laquelle aucun gros studio d’animation 3D n’est implanté. Tout reste à faire ici, et c’est super. C’est une ville attractive, dans laquelle de nombreuses écoles des métiers de l’animation émergent. Si on a besoin de recruter, on n’aura pas besoin d’aller chercher bien loin !

Évidemment, nous restons ouverts à l’idée de délocaliser le studio quand nous serons plus stables. Pourquoi pas à l’étranger ?

Mathieu : D’un point de vue pratique, il était beaucoup plus simple de s’établir dans une ville que l’on connaît bien et qui est proche de nos familles. La création d’un studio est déjà un grand défi, et déménager dans une ville inconnue et éloignée ne nous aurait pas simplifié la tâche.

Mathis : Malgré tout l’affection que je peux porter à la ville de Nantes, je dois admettre que ça a été un choix de facilité. L’aventure dans laquelle on s’est lancés est difficile, nous ne voulions pas nous rajouter des difficultés supplémentaires (distance avec nos proches, coûts supplémentaires etc.) Mais maintenant qu’on y est et qu’on compte y rester, on espère voir d’autres studios s’implanter. L’essor des studios d’animation 3D dans certaines villes, comme à Montpellier par exemple, nous laisse penser qu’il est possible que la ville de Nantes se développe en ce sens. En tout cas, beaucoup de facteurs sont favorables à cette expansion. De plus, la demande est assez importante pour envisager les autres studios comme des partenaires et des collaborateurs et non des concurrents !

Quels sont vos projets actuels avec le studio ?

Pierre-Louis : Nous travaillons actuellement sur des projets personnels que nous espérons pouvoir montrer d’ici peu. Dans le même temps, nous travaillons avec des professionnels du milieu pour faire vivre le studio, continuer de nous former et mettre en place notre pipeline de production au fur et à mesure des projets de plus en plus conséquents. Nous nous employons également à développer nos réseaux sociaux et notre communauté. Bref, nous essayons de faire grandir notre chérubin pour qu’il nous rende fier.

Mathieu : Nous travaillons surtout pour des projets dans la publicité ou le jeu vidéo. Chaque projet est très différent et pour l’instant ils nous ont tous permis d’améliorer nos compétences, notre process de production et notre organisation. Les projets dans lesquels nous sommes impliqués sont de plus en plus importants et nous voulons travailler sur des projets toujours plus ambitieux. A côté de ça, nous travaillons sur des projets d’animation plus personnels, mais nous ne pouvons rien dévoiler pour l’instant.

Mathis : Nous ne pouvons bien évidemment pas communiquer précisément sur nos projets professionnels en cours. Cependant, nous travaillons bien souvent avec des studios parisiens sur des projets de publicité ou des jeux vidéo. En parallèle, nous produisons du contenu pour les réseaux sociaux afin d’affirmer petit à petit notre identité tout en développant notre notoriété. Nous avons beaucoup d’idées, certaines verront le jour dans les prochaines semaines, d’autres dans les prochains mois.

Après ces quelques mois post-école, quel regard jetez-vous sur la formation à l’ESMA ?

Pierre-Louis : La formation 3D de l’ESMA est très complète, tant dans l’aspect technique de la 3D que dans la partie artistique / réalisation.
Après 8 mois dans le monde professionnel, nous avons eu l’occasion de nous en rendre compte.

Mathieu : L’ESMA m’a permis d’obtenir un niveau artistique et technique plus que suffisant pour pouvoir prétendre créer un studio d’animation. Notre formation de généraliste nous permet d’être flexible pour être compétent sur (presque) toutes les étapes de production.

Mathis : La formation de l’ESMA nous a apporté un solide bagage technique ainsi que des compétences généralistes poussées. Ces compétences nous permettent aujourd’hui de pouvoir répondre à des demandes variées tout en assurant un haut niveau de qualité.

Comment vous projetez-vous pour la suite ?

Pierre-Louis : Nous voulons continuer à grandir et être un jour capable de proposer nos propres créations sur petit ou grand écran.
D’ici là, nous espérons déjà valider notre première année de création et pérenniser le studio.

Mathieu : Continuer à nous améliorer, à grandir, à développer nos outils et compétences et peut être produire nos propres créations d’ici quelques temps.

Mathis : Nos projections sur le futur sont remplies de rêves et d’espoirs ! (il en faut quand on se lance dans un projet comme le nôtre) Plus sérieusement, nous travaillons à élargir notre réseau, développer notre identité et notre crédibilité pour pouvoir augmenter le nombre et l’importance de nos missions. Nous sommes très motivés pour l’avenir et espérons pouvoir créer un studio à la hauteur de nos attentes, tout en conservant notre insouciance et notre légèreté que ce soit dans nos créations ou dans notre état d’esprit.

Que pouvons-nous vous souhaiter ?

Pierre-Louis : De la réussite, un peu de chance et beaucoup d’accomplissements !

Mathieu : De prendre du plaisir et avoir du succès dans ce que l’on entreprend.

Mathis : Vous pouvez nous souhaiter la grandeur et la gloire, cela commence par nous suivre sur les réseaux, et liker notre contenu 😉
Non sérieusement, vous pouvez juste nous souhaiter de la réussite, de belles collaborations, et de beaux projets.

Mais n’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux quand-même !

Chaque likes et chaque followers est un soutien considérable pour nous et notre projet.

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Site internet : milkyco-studio.com

Instagram : milkyco.animation

Linkedin : Milkyco. Animation

 

Crédit images : MilkyCo / travaux réalisés dans le cadre leur film de fins d’études (La projectionniste, Creept it secret, Bourdonnement)