Nos anciens au générique de Thelma The Unicorn !
Actualités, École . 17 Mai. 2024
C’est aujourd’hui que le géant du streaming, Netflix, sort pour le public français le film d’animation très attendu « Thelma La Licorne’’. De nombreux anciens étudiants Esma 3D ont participé à faire naître la magie de ce long-métrage…
Réalisé par Lynn Wang et Jared Hess, « Thelma La Licorne » est une adaptation du livre à succès d’Aaron Blabey.
Le long-métrage raconte l’histoire de Thelma, une petite licorne au cœur pur et aux aspirations modestes, qui rêve d’une vie plus scintillante et pleine de célébrité.
Par un coup du sort rose et pailleté, Thelma est transformée en licorne et accède instantanément à la célébrité mondiale.
Mais cette nouvelle existence glamour s’accompagne de défis et de leçons importantes sur l’identité, l’amitié et le véritable bonheur.
Sur ce projet, la direction artistique impeccable et l’animation fluide ont été saluées par les critiques, soulignant la qualité exceptionnelle de la production.
Nous sommes particulièrement fiers d’annoncer qu’un nombre conséquent de nos anciens étudiants figure au générique du film :
- Bastien Hamidi
- Benjamin Estienne
- Jordan Francfort
- Lisa Chataigner
- Tom Pinard
- Fanny Clause
- Mahalia Ratabouil
- Emma Malric
- Kevin Barres
- Mélissa Hachid
- Charlie Labas
- Coline Mesplou
- Lucie Laudrin
- Sylvain Amblard
Nos alumnis ont ainsi apporté leur expertise et leur passion à ce projet.
Lisa Chataigner et Tom Pinard, qui ont contribué en tant que Composing Artist, vous expliquent leurs missions et vous dévoilent quelques anecdotes …
LISA CHATAIGNER
Compositing Artist chez Mikros Animation
Peux-tu nous expliquer ton poste sur Thelma the unicorn ?
Sur Thelma the Unicorn j’étais Compositing Artist. Le compositing est une étape de post production qui intervient après l’étape du lighting une fois que toutes les images sont rendues. Notre rôle est de recomposer les différents éléments de l’image pour en faire un rendu harmonieux et sublimer l’image. Pour cela on retouche les images pour qu’elles correspondent à la direction artistique, qu’elles soient les plus proches des keyshots. Ce qui m’intéresse dans ce travail c’est de pouvoir proposer différentes idées ou intentions tout en respectant la vision du réalisateur. J’apprécie cet espace de liberté créative.
Quel a été le plus gros défi auquel tu as été confronté sur ce film ?
Mon plus gros défi fut de prendre confiance en moi. C’est le tout premier projet sur lequel je travaillais après mes études donc au début j’ai ressenti beaucoup de stress et de moments de doute. Finalement cela s’est super bien passé grâce à l’équipe, je n’aurai pas pu imaginer mieux pour ma première expérience. Dans notre milieu, il est très important de s’entraider, d’être à l’écoute de chacun et de prendre conscience qu’on apprend tout le temps les uns des autres. J’ai pu rapidement me sentir à l’aise dans cette équipe et très vite j’ai réalisé que j’avais déjà tous les outils en main après l’école pour travailler professionnellement.
J’en profite pour remercier toute l’équipe de Compositing et de Lighting de Thelma ainsi que les équipes de Mikros Montréal, cela fut un vrai plaisir de travailler avec vous ! Et aussi l’équipe de Compositing de Tortue Ninja avec laquelle j’ai eu la chance de travailler !
Est-ce que ce film t’a apporté une compétence toute particulière (même une soft skill) ?
Ce film m’a appris à développer mon sens artistique, mon œil et à faire très attention aux petits détails. La difficulté dans un long métrage c’est que les équipes sont constituées de plus de vingt personnes et qu’il faut tout de même garder une cohérence dans les rendus jusqu’à la fin. Le principe de notre travail c’est que rien ne doit venir perturber l’œil du spectateur pour pouvoir s’immerger dans le film et vivre les histoires avec les personnages.
Retour sur ton parcours d’étudiante:
Pourquoi avais-tu choisi l’Esma, et quel a été ton parcours au sein de l’école ?
Je suis tombée par hasard sur l’Esma en cherchant une école d’animation 3d. J’en ai visité quelques-unes et c’est l’école dans laquelle je me sentais le mieux. J’ai fait par la suite plusieurs fois les portes ouvertes pour pouvoir discuter avec les étudiants et les professeurs pour être sûre de mon choix.
Au niveau de mes études, j’ai tout d’abord fait un bac S et à côté depuis mes 8 ans je suivais des cours du mercredi puis du soir à l’Ecole des beaux-arts de Brest. Cela m’a permis de passer l’entretien d’admission à l’ESMA où j’ai pu rentrer directement en première année de cinéma d’animation 3d.
Mon parcours c’est très bien passé, j’ai adoré l’ambiance, la créativité, le contact avec les enseignants et les étudiants. Les deux premières années sont très intenses, elles demandent beaucoup d’investissement mais permettent d’avoir toutes les bases pour les deux prochaines où l’on a l’opportunité de créer notre court-métrage de A à Z en équipe. C’est un moment passionnant où l’on apprend énormément et c’est ce qui se rapproche le plus de notre réalité professionnelle.
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants actuels pour réussir leurs études et leur insertion professionnelle ?
Mon conseil, c’est de profiter de ces années d’études pour expérimenter et tester des choses et de se soutenir les uns les autres pour passer sereinement les périodes les plus difficiles et ne pas oublier que nous sommes étudiants donc vivre à fond ces moments et surtout s’amuser c’est le plus important. Nous faisons un métier pour donner du plaisir aux autres donc ne pas oublier d’en prendre en le faisant. Et foncez voir Thelma the Unicorn !!!
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TOM PINARD
Compositing Artist chez Mikros Animation – Generalist CG chez BUSTERWOOD
Peux-tu nous expliquer ton poste sur Thelma the Unicorn ?
J’étais sur la dernière étape sur la production de Thelma the Unicorn, celle du compositing. Le métier de Compositing Artist consiste à assembler les images rendues en 3D par le département lighting et y ajouter différents effets comme des corrections colorimétriques ou de la profondeur de champs pour rendre l’image encore plus belle. J’ai aussi eu la chance de travailler sur de l’IMF (Image Finaling) à la toute fin de production afin de corriger les derniers défauts de l’image avant que le plan soit définitif et prêt pour le grand écran.
Quel a été le plus gros défi auquel tu as été confronté sur ce film ?
L’un des plus gros défis dans mon cas, a été de travailler sur une séquence assez sombre du film. En effet, dans celle-ci, Thelma traverse un couloir avec des lumières verdâtres ayant tendance à rendre le poil de Thelma très terne comparé aux séquences de jour. Il a fallu plusieurs retours de mes supérieurs et de la réalisatrice pour enfin trouver la bonne couleur pour les poils de Thelma sur cette séquence.
Est-ce que ce film t’a apporté une compétence toute particulière (même une soft skill) ?
Oui, je dirais que travailler sur ce film m’a appris à être très attentif aux minimes défauts d’une image et comment les résoudre.
Retour sur ton parcours d’étudiant:
Pourquoi avais-tu choisi l’Esma, et quel a été ton parcours au sein de l’école ?
J’ai choisi l’ESMA car j’avais vu de nombreux courts-métrages sur YouTube, mais aussi « Château de Sable » au Futuroscope à l’époque. De voir la qualité de ces films m’avait beaucoup donné envie d’en réaliser un moi-même.
Je suis arrivé à l’ESMA en 2017, j’ai tout d’abord intégré la MANAA (Mise A Niveau en Arts Appliqués) puis après deux ans de formations généraliste je me suis spécialisé en rendu (Lighting, Rendering, Compositing) et FXs. En 2022, avec 7 autres personnes* nous avons réalisé « Létal Morbier », un film très exigeant techniquement mettant en scène une colonie de souris.
*Raphaël AUDUREAU, Laurène BINET, Solène DE VULPIAN, Lilian LARIGNON, Elise LARVOR, Thibaut LE MELEDO et Hugo TABONE
Quels conseils donnerais-tu aux étudiants actuels pour réussir leurs études et leur insertion professionnelle ?
L’ESMA est une école qui nous donne la chance de pouvoir pousser notre créativité au maximum sur de nombreux projets. Lorsqu’on travaille en studio, surtout dans les « grands » studios, nous avons tendance à réaliser qu’une seule étape d’un film, l’école elle nous laisse essayer toutes les étapes de production, c’est donc une chance inouïe pour innover et nous faire plaisir créativement. À la sortie de l’école, nos projets et nos films de fins d’études sont notre porte d’entrée pour les studios donc n’hésitez pas à tester différents styles.
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