Pour plus d'informations sur la formation Cinéma d'Animation 3D cliquez ici !

arrow back
retour 

Le Film 3D No Bird’s Land : une plongée saisissante dans l’enfer des tranchées


Actualités . 27 Mar. 2025

Au cœur de la Première Guerre mondiale après un assaut brutal dans les tranchées, trois soldats traversent un parcours marqué par la peur, le courage, la fraternité et la résignation. Ce défi artistique et technique d’envergure a été brillamment relevé par Léa Clastres, Thomas Coppée, Romain Ferrandez, Emélie Garcia, Coline Laclau-Pussacq, Louise Massardi, Romain Mosser, Quitterie Ortuno et Chloé Raynal, étudiants de la promotion 2023 de l’ESMA Toulouse, à travers leur court-métrage d’animation No Bird’s Land.

Révéler la mémoire des Poilus

Dès les premières images de No Bird’s Land, le spectateur est plongé sans détour dans l’horreur des tranchées. Le film s’ouvre sur un déluge de bombardements et de chaos assourdissant, instaurant immédiatement une atmosphère suffocante. Un travail d’image méticuleux – mêlant flous, forts contrastes et mouvements saccadés – façonne une esthétique oscillant entre rêve troublant et pur cauchemar. C’est alors que surgissent les trois protagonistes : Edgard, un première classe grièvement blessé, Jean, un soldat du 3e régiment d’infanterie déterminé à trouver un médecin malgré le chaos, et un dernier soldat, anonyme, figé dans un état de sidération absolue.

 

Une approche visuelle percutante

Le film ose un parti pris artistique fort en représentant les soldats sous les traits de pigeons à l’anatomie humaine. Dès le départ, ce choix assumé par les réalisateurs s’impose comme une métaphore puissante : il incarne le mépris dont étaient victimes ces hommes, envoyés au combat comme de simples pions, sacrifiés sans considération.

 

Ce parti pris audacieux donne au film une esthétique unique et une identité marquante. Il a nécessité un travail minutieux de modélisation, avec un soin particulier apporté aux plumes et aux bras des personnages, afin d’offrir un rendu à la fois fluide, réaliste et immersif.

 

“Lorsque nous avons conçu les personnages, notre intention était de conserver certaines caractéristiques propres aux oiseaux, telles que le bec et les pattes”, précisent les réalisateurs.

“La modélisation des plumes a été un enjeu majeur dès le début de la production. Nous savions qu’il n’y en aurait que sur la tête et les mains, mais nous avons dû expérimenter de nombreuses techniques avant d’aboutir à un résultat convaincant.”

En privant ces oiseaux de leur aptitude à s’élever, l’allégorie se fait plus vive : ces soldats-pigeons restent cloués au sol, voués à un destin sans échappatoire.

l’émotion révélée par l’animation

Le film relève un défi majeur audacieux en cherchant à insuffler des émotions humaines à des personnages animaliers. Pour atteindre cet objectif, l’équipe a concentré ses efforts sur l’expression faciale, dotant les pigeons d’yeux humains, afin de susciter une empathie immédiate face à leur destin tragique. Par ailleurs, le jeu de lumière est très important, car il permet de sculpter les images et plonge davantage le spectateur dans un univers et tourmenté et obscur.

 

Chaque scène a été minutieusement travaillée, avec une attention particulière aux shaders et aux textures peintes, créant ainsi un réalisme saisissant et une ambiance visuelle inédite. Le spectateur perçoit immédiatement un travail de recherche approfondi, visant à restituer l’horreur des tranchées tout en y insufflant une forte dimension symbolique.

Alliant innovation technique et force narrative, No Bird’s Land parvient brillamment à offrir une interprétation émouvante et inédite de la Première Guerre mondiale, portée par une direction artistique audacieuse et une attention aux détails remarquable. Félicitations à tous les étudiants ayant contribué à ce projet !

 

Visionnez No Bird’s Land sur notre chaîne YouTube :