Le film 3D A Furry Escape : des défis techniques au coeur d’un univers rempli de surprises
Actualités . 20 Fév. 2025
Ce court-métrage plein d’humour, intitulé A Furry Escape, repousse les limites de la créativité avec un concept à la fois captivant et inédit. Conçu par nos étudiants de dernière année en Cinéma d’animation 3D et effets spéciaux (promo 2024), il combine une approche artistique et technique ambitieuse à une comédie accessible, pensée pour séduire un large public.
Deux écureuils en fuite dans une aventure déjantée
Dans une paisible ville canadienne, un événement inattendu bouleverse le quotidien de Spot et Karl, deux écureuils. Lorsqu’ils ouvrent les yeux, ils découvrent avec stupeur qu’ils ne sont plus dans leur arbre… mais coincés au beau milieu d’une boutique de fourrure. La raison ? Leur refuge a été arraché à son emplacement d’origine pour servir de décoration de Noël, les propulsant ainsi dans une situation aussi absurde que terrifiante.
Prêts à tout pour retrouver leur liberté, ils multiplient les tentatives d’évasion, mais chacune tourne au fiasco. Entre explosions incontrôlées dans les toilettes et une folle course-poursuite avec la gérante du magasin, leurs mésaventures s’enchaînent dans un tourbillon de chaos. Ce film à l’humour burlesque joue avec les malentendus et les catastrophes, transformant chaque instant en un enchaînement toujours plus loufoque.
Une comédie rythmée aux influences multiples
Puisant dans les grandes références de l’animation comique, A Furry Escape adopte un style dynamique et décalé. « Nos personnages, peu futés, se retrouvent plongés dans un monde où tout leur est hostile, donnant lieu à un humour simple mais efficace », précisent les réalisateurs.
Le film joue ainsi sur l’exagération des réactions et le comique de situation, rappelant autant les mésaventures de Scrat dans L’Âge de Glace que l’énergie débridée de Les Bad Guys.
Pensé comme un terrain de jeu idéal pour un humour noir décalé, l’univers de la boutique de taxidermie prend vie à travers une multitude de détails absurdes et de situations loufoques. Entre animaux empaillés et atmosphère inquiétante, chaque recoin du décor renforce le contraste comique des scènes.
Visuellement, les étudiants ont imaginé un monde oppressant, où les objets conçus par l’homme, aux formes rigides et acérées, tranchent nettement avec l’aspect doux et arrondi des personnages. Ce choix esthétique, qui rappelle celui de Klaus, accentue encore davantage la tension et le dynamisme du récit.
Un défi technique de taille
Pour les étudiants, A Furry Escape s’est révélé être un véritable tour de force. Entre une grand-mère à la chevelure imposante, une myriade d’animaux empaillés et, bien sûr, les deux écureuils au cœur de l’histoire, la diversité des personnages a représenté un énorme défi. « Nos groom artistes n’ont pas chômé ! » s’amusent-ils à raconter. De la sculpture numérique à l’application minutieuse des textures, chaque création a exigé une précision absolue.
Mais les personnages n’étaient pas le seul enjeu. La boutique, avec son décor atypique, a nécessité un travail titanesque en modélisation et texturing. Chaque élément a été pensé dans les moindres détails pour servir la narration, tout en s’inscrivant dans un cadre de production rigoureusement organisé.
Atteindre l’animation dynamique et exagérée propre au style cartoon n’a pas été une mince affaire. Pour y parvenir, les étudiants ont dû mener de nombreuses recherches afin d’établir une approche précise et efficace. « Afin d’atteindre notre style cartoon, beaucoup de recherches ont été nécessaires pour établir une recette très précise », expliquent-ils. Des rigs solides ont été indispensables pour permettre des déformations poussées et donner aux personnages toute leur expressivité.
Mais le défi ne s’est pas arrêté là. L’écriture du film a également exigé un intense travail collectif. Avec huit personnes aux sensibilités humoristiques différentes, il n’a pas été évident de trouver des blagues qui fassent l’unanimité. « Dans une équipe de huit personnes, nous avons tous un humour différent, et toutes les blagues ne font pas rire tout le monde », racontent-ils. Cette quête du bon équilibre comique a pourtant été un élément clé du projet, renforçant la cohésion de l’équipe au fil du processus.
Une belle réussite pour ce travail d’équipe
Derrière A Furry Escape se cachent l’ingéniosité et la détermination de Lorenza Marnier, Ladislaja Seyffertitz, Gabriel Bernard, Guillaume Raynaud, Gaël Tessier, Thomas Briand, Léon Griffond-Boitier et Faisal Asghar. Grâce à leur persévérance, ils ont su relever les nombreux défis techniques et narratifs pour donner naissance à une comédie animée aussi rythmée qu’originale.
Ce projet, fruit d’un effort collectif remarquable, témoigne de leur talent et de leur maîtrise des multiples facettes de l’animation. Félicitations à eux pour cette réalisation prometteuse, qui ne manquera pas de faire sourire un large public !