Eloïse Girard de retour à l’ESMA
Conférences . 28 Jan. 2019
Eloïse Girard, ancienne étudiante de l’ESMA est venue sur le campus de Toulouse afin de rencontrer les étudiants et faire part de son expérience personnelle et professionnelle
« Tel est pris qui croyait prendre », ce proverbe extrait de la fable « Le rat et l’huître » de Jean de la Fontaine, s’adapte parfaitement à Sailor’s Delight (2017) qui raconte les mésaventures d’une sirène bien décidée à prendre deux valeureux marins dans ses filets. La « Belle » en sera pour ses frais !
Réalisé notamment par Eloïse Girard avec cinq de ses camarades, ce court métrage de fin d’études de l’École Supérieure des Métiers Artistiques (ESMA) de Toulouse a été sélectionné à la Cinéfondation (section consacrée aux films d’école du festival de Cannes) en mai 2018. Un souvenir impérissable pour elle, et surtout « la révélation qu’on était réellement considéré comme des réalisateurs. C’est quelque chose dont on avait pas du tout conscience. Cela m’a ouvert l’esprit et je me suis dit : oui j’ai été capable de faire ça. Il faut absolument que je fasse des films ! Les échanges et retours des différents réalisateurs m’ont conforté et donné une réelle impulsion ! J’ai plusieurs projets de films en cours », explique Eloïse.
L’illustration : la voie d’Eloïse
Une ambition cinématographique à moyen et long terme car Eloïse, Concept Artist à l’origine, a choisi une autre voie après avoir fait ses gammes professionnelles chez Gaumont Animation sur une série animée en 2D : F is for Family. « J’ai travaillé 5 mois, cela s’est super bien passé, bonne ambiance, j’ai adoré le studio et mes collègues ! Désormais, je me considère comme une illustratrice car je n’ai pas eu vraiment d’expérience en tant que Concept Artist dans des studios. Je préfère le dessin donc j’avais vraiment envie de postuler dans l’illustration. J’étais très contente de trouver ce poste-là ! De moi-même, je fais beaucoup d’illustrations, je dessine tous les jours, des d’illustration diverses (des personnages, des décors). Je me lance complètement en freelance comme illustratrice. »
Voilà quoi est dit, Eloïse Girard travaillera en solo mais pas en solitaire ! La décision est prise.
L’ESMA : un bagage complet
Son cursus complet à l’ESMA lui permet en effet de bifurquer, d’envisager un itinéraire professionnel différent. « Je sors de l’ESMA spécialisée en 3D. Paradoxalement, je n’ai pas du tout choisi cette voie. Je pense que c’est bien de dire aux étudiants qui sont à l’ESMA que s’ils n’ont pas envie de suivre forcément la voie de la 3D à la sortie de l’école, ce n’est pas grave ! C’est possible de prendre une voie détournée. On peut complétement réussir et avoir une vie professionnelle épanouie même si on ne suit pas la voie classique de l’école, grâce à nos acquis. La MANAA m’a fait évoluer dans le dessin au niveau de la sensibilité artistique. La 3D sur un plan technique m’a beaucoup apporté en matière de rigueur et aussi l’expérience du travail en équipe. »
Un bagage complet. Sa belle ouverture d’esprit fera le reste. « J’ai actuellement un contrat avec un écrivain pour faire une couverture de livre. Je suis également en train de mettre en place un magazine autoédité en noir blanc, je demande à des connaissances à moi de participer : c’est un magazine collaboratif sur le fantastique, le surnaturel et l’horreur ! Cela regroupera de la bande dessinée, des illustrations, des nouvelles, des poèmes, des articles. »
Moult projets qui lui permettront de traduire des textes, des idées en image avec son style, son talent, sa personnalité.