Fred Abrial

Parmi toutes les nouvelles, il y en a qui nous laissent un vide immense. C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la semaine dernière le décès de Fred Abrial, compositeur et réalisateur sonore. C’est à l’âge de 48 ans qu’il a tiré sa révérence. Nous tenions à rendre hommage à cet artiste avec qui nous avons collaboré à de nombreuses reprises sur nos films de fin d’études de la section Cinéma d’Animation 3D et effets Spéciaux.

José Vicente, du Studio des Aviateurs avec qui il travaillait régulièrement depuis 2008, le qualifiait de « compositeur talentueux qui savait apporter une touche de finesse et de sensibilité aux films d’animation 3D auxquels il contribuait« .

En tout, il a participé à 8 films étudiants de l’ESMA :

• Mon ami Charly,
• Luminoirs,
• Si Vis Bellum,
• La vie en vert,
• Sunknapping,
• One more Hat,
• A little Kingdom,
• Mortys.

En 2010, Fred Abrial se livrait sur sa collaboration au projet Mortys :

J’attache tout de suite de l’importance à ce que les réalisateurs vont me donner comme avis.
Ça peut aller de , « c’est très bien » à « ça on ne le sent pas trop » en passant par, « ce passage là , on ne le veut pas du tout… (rires).
Mais même dans ce cas, je trouve ça super parce ça signifie qu’ils savent ce qu’il veulent.
Avec eux ça s’est toujours très bien passé, il n’y a pas eu à insister sur quoi que ce soit.

Parfois, il fallait quand même les rassurer, leur dire, ne vous inquiétez pas, c’est normal que ça sonne comme ça, c’est une maquette, quand le mix sera terminé ça va être nickel.

Avec les Mortys , je peux dire que nous étions dans une relation exemplaire.

Originaire de la banlieue parisienne, où Fred Abrial crée son premier groupe musical, il entre au Centre Musical Créatif de Nancy en 1990 afin d’y étudier l’harmonie et travailler la technique de la guitare. Il passera par des genres musicaux très différents, comme, l’afro jazz, le hard core, la fusion, la musique électronique et bien sûr la musique symphonique.

En 2004, il travaille alors comme technicien son pour divers orchestres, artistes, et pour l’évènementiel. Il effectue un stage avec le compositeur Montpelliérain, Christophe Héral, grâce à qui il découvre l’univers passionnant de la post-production audio et du jeu vidéo, univers pour lequel il a également beaucoup travaillé.

Son talent et sa gentillesse vont nous manquer. Toutes nos pensées et notre sympathie accompagnent sa femme ainsi que sa famille dans ce douloureux moment.

Adieu l’artiste !

Crédits photos : Goulven Gonthier