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Victor Tolila


promotion 2016

Founder & Creative Graphic Designer . Paris
Travaille actuellement chez : Coloniale Design Club

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Après sa formation en cinéma d’animation, la trajectoire de Victor Tolila a évolué vers la création graphique. Le Niçois a beaucoup bourlingué (Danemark, Canada) avant de se fixer dans l’hexagone et de monter de toutes pièces sa structure « Coloniale Design Club » très impliquée dans le domaine sportif.

Retour sur tes années ESMA

Quel a été ton cursus avant d’intégrer l’ESMA ? Et ton parcours à l’ESMA ?

J’ai toujours aimé ce qui était art, dessin, etc. Contrairement à beaucoup, j’ai fait un bac arts appliqués. J’étais donc très concerné par ce milieu avant l’ESMA. Je me disais que c’était cela que je voulais faire. Clairement l’ESMA, c’était la continuité, le chemin logique. Je suis de Nice. J’ai envisagé plusieurs écoles mais j’aimais beaucoup ce que l’ESMA proposait en termes de courts métrages de fin d’année. C’était mon choix prioritaire !

Quid de votre ressenti au cours de votre cycle d’études en cinéma d’animation 3D ?

Je n’ai pas fait de MANAA, mon cursus a duré trois ans*. Globalement, je garde un très bon souvenir de l’école même si ce furent des années qui demandèrent beaucoup de travail. Au niveau de la formation, j’en suis aussi très satisfait. Aujourd’hui, j’ai un peu dévié vers le design graphique mais j’applique encore des notions apprises durant mon cursus 3D cela montre bien que l’ESMA nous montre pas mal de facettes du métier. Je le répète, l’école est exigeante, je trouvais cela justifié. On ne peut pas aller à l’ESMA à moitié (sic). C’est vraiment une implication de tous les jours. Je l’ai bien vécu ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde.

En fin d’études, j’ai participé au court métrage L’aviatrice qui s’inspire de la de Jaqueline Auriol, la première femme à avoir franchi la barrière du son en 1953.

Comment s’est passée ton immersion professionnelle après ta sortie de l’Esma ?

Dès octobre 2016, je suis parti à Copenhague durant un mois par l‘intermédiaire d’un contact sur LinkedIn en tant que Lighting Artist pour Ghost VFX. J’ai bossé sur le film Rogue One: A Star Wars Story. C’était cool ! Une fois là-bas, un autre contact m’a proposé d’intégrer MPC au Canada à Montréal toujours comme Lighting Artist.

Les trois premiers mois, on devait passer par une formation dans la MPC Academy. Ensuite, j’ai été embauché. J’ai convaincu d’autres camarades d’intégrer l’académie (Vincent Barré, Lucas Germain). On a bien fait ! Je suis resté deux ans et demi en collaborant notamment sur une dizaine de films dont Dumbo pour Disney et Casse-Noisette et les Quatre Royaumes toujours pour Disney.

Comment définis-tu le travail d’un Lightning Artist ?

C’est un travail assez spécifique. On éclaire des scènes 3D pour donner une ambiance. On ne touche pas au rendu, au modeling, etc. J’ai approfondi mes connaissances dans un domaine ultra précis !

Était-ce un choix de partir dans plusieurs pays ou as-tu répondu à des opportunités ?

C’est cela ! Ce qui est bien avec notre boulot c’est qu’on peut bosser à l’international. Je me suis dit, je suis jeune autant profiter des opportunités. Montréal, c’est une ville super sympa. C’est un peu pour ça que j’y suis resté longtemps.

Ton parcours professionnel

Peux-tu nous parler de ton activité actuelle ? En quoi consiste-t-elle ?

Beaucoup de mes camarades sont restés dans la 3D. Moi, du jour au lendemain, j’ai tout arrêté. Depuis juin 2019, je n’ai plus retouché à un seul logiciel de 3D. J’ai monté ma boîte. J’avais adoré mon début de carrière mais je me suis dit, à un moment donné, que l’industrie de la 3D n’était pas forcément faite pour moi. J’avais plus d’ambition que de rester dans une boîte où il y a deux mille personnes et passer quinze ans à monter les échelons.

Je me suis interrogé ! Qu’est-ce que j’aime ? J’aime l’image, j’aime le sport et plus particulièrement le foot. Alors autant lancer son propre business ! J’avais des contacts, il y avait une possibilité dans le foot avec des gens prêts à payer pour du contenu. Je me suis d’abord installé à Nice et maintenant j’habite Paris. J’ai créé Coloniale Design Club. Rapidement, j’ai eu des contacts comme Adidas, pour créer du visuel, des animations du motions design pour les réseaux sociaux. Je touche à tout. J’utilise Photoshop à 90 %. J’ai appris à m’en servir parfaitement à l’ESMA.

travail de victor tolila sur karim benzema ballon d'or

Concrètement tu as des sportifs, des clubs pour clients ?

J’ai travaillé un an avec Raphaël Varane du temps où il était au Real Madrid pour des visuels. J’ai aussi un joueur Julian Weigl qui joue au Borussia Mönchengladbach en Bundesliga (NDLR : championnat allemand). Toutes les semaines, je fais des visuels pour annoncer des matches par exemple. Je peux lui faire des vidéos, etc. J’ai aussi fait des choses pour Marco Reus (Borussia Dortmund). Un de mes plus gros clients, c’est Adidas. Pour le Ballon d’or de Benzema, j’ai élaboré des visuels pour les réseaux sociaux d’Adidas. Je travaille aussi pour la Ligue 1 sur des visuels.

J’ai bossé aussi pour Roland-Garros, la Fédé de tennis. A 90 %, je fais dans le foot. Ça marche bien ! J’ai maintenant un alternant salarié à mes côtés. J’ai appris à gérer une boîte, c’est très stimulant. Je travaille pour moi, je suis autonome, financièrement ça va bien !

Clairement, je suis très satisfait de mon parcours qui est, il est vrai, un peu atypique. La création graphique pour le sport c’est mon identité.

Pourquoi avoir appelé ton entreprise Coloniale Design Club ?

La rue où j’habitais à Montréal s’appelait rue Coloniale. Et du coup, j’ai pris ce nom ! Design, vous comprenez pourquoi ! Et le mot club pour faire le lien avec le sport.

tu es loin de la 3D…

Oui ! Mais mon cursus 3D m’a ouvert l’esprit. Je ne regrette rien. Il y a des notions que j’utilise tous les jours mais que je n’avais pas apprises à l’ESMA. L’ESMA m’a donné les bases, les fondations. Je m’adapte !

Pour conclure

Et dans 5 ans, où seras-tu ? Une ambition ultime à moyen ou long terme ?

Je veux développer ma société. Avec trois ou quatre personnes en plus, élargir ma palette et mes collaborations. Une ambition ultime ? Être vraiment reconnu dans le milieu du foot. Pourquoi pas !

Des conseils pour les futurs étudiants ?

Si vous avez la fibre artistique en vous, il faut foncer ! L’ESMA transmet un savoir-faire solide. Avec ce bagage, il faut continuer à travailler. La motivation fait avancer !


Crédit images : Victor Tolila – Coloniale Design Club

Site internet : coloniale-dc.com

*ndlr : aujourd’hui le Cycle Professionnel Cinéma d’Animation 3D et Effets Spéciaux est en 5 ans dont la première année dédiée à la mise à niveau en dessin (optionnelle selon le profil du postulant)