Nicolas VILLENEUVE
L’apprentissage de l’animation 3D et des effets spéciaux ne conduit pas uniquement aux portes des studios de cinéma ou de publicité. Nicolas Villeneuve, ancien étudiant de l’ESMA, a tracé sa propre route jusqu’à lancer sa propre startup dans le médical. Ses connaissances acquises lors de ses études lui servent aujourd’hui pour gérer son entreprise en tant que dirigeant et pour la conduite de projets.
Retour sur tes années ESMA
Pourquoi avoir fait le choix d’intégrer une formation cinéma d’animation 3D et effets spéciaux ?
Enfant, j’étais passionné par le jeux vidéo. Mes parents étaient plutôt contre. On habitait à la campagne donc c’était plutôt « prends ton vélo et va faire un tour » ! Mais j’avais le rêve de créer des jeux vidéos pour faire vivre des histoires et faire vibrer des joueurs comme moi à l’époque.
On parle de l’époque Super Nes puis Saturn et Playstation 1 ! Déjà, ça allait vite à ce moment-là. Malheureusement ces rêves se sont fait piétiner par une conseillère d’orientation au collège et j’ai mis de côté tout ça avec résignation.
Début 2007, je suis tombé sur des courts-métrages de l’ESMA alors que j’étais en première année d’IUT et je m’ennuyais, il faut l’avouer, terriblement. Il s’agissait des films TONG ou LE PROGRAMME DU JOUR qui ont directement participé à l’époque à la réputation de l’école. Les rêves de 3D et de jeux vidéos de gamin sont ressortis et j’ai directement contacté l’école. Après avoir participé aux journées portes ouvertes et un entretien de motivation avec Mme Teissedre, j’intégrais l’ESMA le septembre suivant.
Je ne pense pas être un cas isolé, en tous cas à l’époque, où on était pas mal de jeunes assez perdus dans le système scolaire classique et, pour ma part, l’ESMA a été un catalyseur de tout un tas de capacités que je possédais déjà en moi mais qui n’étaient pas canalisées. L’école a aussi été révélatrice de nombreuses autres compétences qui m’ont ouvert des portes que je n’aurais pas imaginé. Les trois ans passés à l’ESMA m’ont littéralement transformé et permis de me façonner un avenir professionnel où, il faut le dire, j’ai fait ce que je voulais de mon temps sur les 10 dernières années. Un luxe peu commun au regard du rythme de la société actuelle.
Y avait-il une matière que tu appréciais en particulier ?
Sans hésitation analyse filmique / scénario et tous les cours de lighting / shading / rendering / compositing. Je me suis découvert une passion pour la photo à l’époque et en me spécialisant en lighting rendu, je mettais en place tous les mécanismes de prise de vue et de création d’image à savoir le cadrage, l’exposition, le sujet… J’en ai fait ma spécialité ensuite.
Peux-tu nous parler de ton film de fin d’études ?
Une fois le scénario bouclé, enfin dans les 98% bouclé car la fin du film a été modifiée un mois avant le jury, nous avons pataugé pendant un moment avant d’aboutir au niveau graphisme à quelque chose qui nous satisfaisait vraiment.
A l’époque, nous avions rencontré un recruteur du studio Illumination MacGuff à Annecy. Cela a été important car il nous avait expliqué que n’avions pas été assez radicales dans notre style graphique et que du coup, ça ne marchait pas. Nous ne nous sommes pas démontés et nous avons remonté la pente. Sous la direction d’Aurélien Ronceray qui était en charge de la Direction Artistique, on a commencé à retravailler entièrement nos décors. Je faisais une première passe de rendus puis Aurélien venait repeindre à la tablette graphique sur les rendus puis nous projetions le résultat en caméra mapping sur de la modélisation basse définition puis j’intégrais les animations que Mathieu Vidal et Gaëlle Lebègue enchaînaient. Cela a été sportif mais ça a payé car notre travail a été particulièrement remarqué et nous avons reçu le deuxième prix du jury !
MORTYS a été une aventure d’une intensité rare, Je pense que tous les étudiants sortant ayant fini leur film le confirmeront. Le groupe d’étude, la promo 2010, avait une vraie force de cohésion et on pouvait compter sur un gros noyau solidaire dans l’épreuve qu’est cette dernière année. Cela a été une période très intense mais au final le résultat était là ! C’était une expérience incroyable !
Comment s’est passée ton immersion professionnelle après ta sortie de l’ESMA ?
Très simplement ! J’ai été embauché en décembre à Bruxelles chez nWave qui est un vrai regroupement d’anciens de l’ESMA !
Ton parcours professionnel
Peux-tu nous présenter ton parcours en quelques mots ?
Après 8 mois passés à nWave, je suis revenu à Montpellier pour intégrer et développer un collectif de réalisateurs vidéo / motion design, BadKidow Company. J’avais en effet a cœur de faire plus de réalisation / mise en scène. Là-bas j’ai rejoint, entre autre, Aurélien Ronceray avec qui nous avons pris part à la réalisation de plusieurs vidéos notamment pour le nouvel Hôtel de Ville de Montpellier.
J’en ai profité pour réaliser LOU en 2012, un court-métrage Live action tourné sur l’ancien site de l’EAI, devenu depuis la Halle tropisme. Suite à ça, j’ai intégré Reverb’Air, dirigé par Matthieu Carron de l’ETPA, en tant que chef de projet 3D jusqu’en 2014 où j’ai continué de travailler en freelance pour plusieurs projets notamment chez Owlient (Ubisoft) et chez One More à Paris pour un clip expérimental de vidéogrammétrie pour Woodkid au Grand Journal de Canal. Un projet complètement précurseur à l’époque et sur lequel je me suis éclaté. Je travaillais en parallèle sur d’autres projets dont des images de communication pour les différents événements du FISE World tour.
J’étais à l’époque avec une étudiante en architecture et naturellement, j’ai continué à faire des images d’architecture et j’ai été repéré par la société Aiko Creative Vision, spécialisée en imagerie pour la promotion immobilière que j’ai intégré en tant que chef de projet. J’y suis resté deux ans et c’est là que je me suis frotté pour la première fois à la réalité virtuelle. Nous faisions des visites d’appartement de luxe.
Enfin, il y a 3 ans environ, j’ai commencé à plancher sur un projet plus personnel avec une forte volonté de mettre mon savoir-faire et mon expertise au service d’une cause qui me convenait car j’avais de plus en plus de mal avec le monde de la promotion et de la construction immobilière… Et après 1 an et demi de maturation, mi 2015 à fin 2017, pendant lequel j’ai fait mon possible pour me renseigner sur la création d’entreprise, j’ai fini par ouvrir CAYCEO en décembre 2017. Nous développons ainsi l’hypnose médicale en réalité virtuelle au travers de séances interactives à fort impact visuel avec à la direction artistique, devinez qui : Aurélien Ronceray, une nouvelle fois !
Ton parcours est plutôt atypique puisque tu as évolué pendant 4 années dans la 3D avant de bifurquer sur d’autres projets et être à la tête de ta propre startup aujourd’hui. Plusieurs de nos anciens courent les studios mondiaux, pourquoi avoir fait ce choix ?
C’est vrai que quand je regarde dans le rétroviseur, on peut penser que tout ça manque de cohérence. Une première raison, c’est que j’ai toujours préféré ma vie sentimentale à ma vie professionnelle. Je l’assume et le revendique. J’ai donc dû composer avec des contraintes géographiques fortes et adapter mes compétences aux opportunités locales.
Pourtant, je n’ai fait qu’exploiter les compétences développées à l’ESMA, que ce soit sur le montage, la gestion de projet, l’expertise 3D, la mise en scène… Je me suis réellement enrichi de toutes ces expériences et ça a été un gage de sérénité et de réussite dans le lancement de ma startup. Réellement !
A l’ESMA, j’ai appris à déconstruire un projet en phases, en tâches distinctes qui, prises une par une, s’assemblent et s’agglomèrent et s’enrichissent pour au final ne plus voir le projet comme une montagne mais bien un chemin, certes technique, avec des besoins ultra spécifiques mais le tout restant atteignable. Cette mécanique d’esprit s’applique à tous les secteurs de production, il suffit juste de trouver les parallèles. Et c’est cette mécanique de création de projet qui me plaît, plus encore que le résultat final.
Comment passe-t-on du cinéma d’animation 3D, au milieu de l’immobilier à celui du médical ?
Du cinéma d’animation à l’immobilier, il n’y a vraiment qu’un pas. Les outils sont les mêmes et certaines productions dans l’immobilier sont à mettre directement sur le même plan que bon nombre de productions télévisuelles ou cinématographiques. Je pense notamment au studio MIR dans les pays nordiques ou encore au travail de personnes comme Bertrand Benoit ou Peter Guthrie. L’architecture est un superbe terrain de jeux pour qui veut s’essayer à la mise en scène et à l’hyper-réalisme.
Pour le médical, c’est plus indirect, bien que je connaisse des graphistes 3D capables de modéliser l’anatomie humaine de tête ! Dans mon cas, le décalage vers le médical a été un prétexte pour donner du sens à ce que je faisais. Encore une fois même si on fait de très belles choses en image, il ne faut pas perdre de vue qu’on le fait pour que les gens à la fin, achètent quelque chose. Dans mon cas, l’utilisateur final est un patient anxieux, douloureux et la promesse est une amélioration de son confort, une transformation de son souvenir. Et c’est ainsi un prétexte à la réalisation et la conception d’univers oniriques que nous réalisons en interne sous la direction artistique d’Aurélien.
Peux-tu nous présenter ta startup Cayceo ?
CAYCEO est donc une startup que j’ai monté en décembre 2017 qui développe l’hypnose médicale en réalité virtuelle. En septembre nous avons opéré notre première levée de fonds pour nous permettre de financer notre lancement commercial. J’ai aujourd’hui 2 associés, un psychologue clinicien et un business développer, et j’emploie 3 salariés en CDI dont deux issus du cursus Game Design de l’ETPA Toulouse.
Nous avons axé notre développement sur une solution clef en main permettant l’expérimentation à grande échelle de la réalité virtuelle en milieu hospitalier. Pour ce faire, nous avons développé et breveté une régie de casque de réalité virtuelle permettant une utilisation extrêmement simplifiée des casques. Ainsi une séance peut être lancée sur 5 casques en même temps et ce en moins de 5 secondes. C’est la promesse d’une contrainte quasi nulle pour le personnel soignant et un maximum de bénéfices pour les patients. Nous entamons actuellement une étude multicentrique sur l’intérêt de notre solution dans le cas d’opération orthopédique au CHU de Toulouse et au CH de Montauban.
Nous devrions être implanté dans une quinzaine d’établissement de santé avant la fin de l’année normalement.
Qu’est-ce qui t’a poussé à te diriger dans ce secteur. Comment en es-tu arrivé là ?
Le hasard en grosse partie et la volonté de mettre mes compétences au service de quelque chose de plus vertueux que le divertissement ou la vente d’appartements de luxe…. J’ai d’abord imaginé des solutions de rééducation kiné en VR suite à une blessure. Les nouveaux casques HTC vive venaient juste de sortir et cela semblait intéressant. J’ai ensuite passé presque deux ans à écrire un projet (je dois en être à la version 40 maintenant…) qui a, au fur et à mesure de rencontres et de discussions, évoluer vers l’hypnose médicale et son application en réalité virtuelle pour le traitement de l’anxiété et de la douleur.
As-tu les « les mains dans le cambouis » et réalises-tu les films proposés par Cayceo ?
Et non, cela faisait partie des conditions que je m’étais fixées. Et honnêtement, je n’ai pas le temps d’y mettre les mains. Entre la gestion, les rendez-vous de financement, Je supervise bien entendu la création des contenus et tout est soumis à ma validation mais en vérité, je laisse mes salariés très libres et à partir des concepts proposés par Aurélien, je réajuste le tir au besoin mais la plupart du temps ce sont eux qui me surprennent. Et j’adore ça. La réalisation des textes et scripts hypnotique sont eux réalisés par un de mes associés, Jean-Michel Marty qui, directement avec les Game Artists, implante les scripts dans les séances. Je garde surtout un œil sur les délais de production et sur la qualité finale des livrables. Je suis un peu le client pénible de ma propre boîte en gros.
Pour monter ce projet, tu es entouré de personnes relevant du secteur médical. Comment s’est passé ton immersion dans ce nouveau secteur et avec ces collaborateurs ?
Très bien ! Il faut beaucoup d’humilité quand on traite avec des soignants. Ils sauvent des vies au quotidien ou au moins soulagent donc il est primordial d’être très souple et avenant dans les discussions. Mes expériences en gestion de projet et en supervision de production m’avaient amené à pas mal travailler sur le relationnel client… Ce sont des choses sur lesquelles je suis très à l’aise même si clairement, c’est différent. Mais au-delà de ça, on a la chance encore aujourd’hui d’avoir à montrer des choses, de belles choses.
C’est une vraie satisfaction quand des chirurgiens, médecins, urgentistes, infirmiers-ères ou bien sûr des patients, enlèvent le casque après une séance et voient tout de suite l’intérêt pour leur pratique et dans leur soins. Souvent, on retrouve ces mêmes étoiles que dans les yeux des spectateurs au cinéma. C’est très gratifiant.
Tu diriges aussi toute une équipe de techniciens qui mettent en place les interfaces. Comment cela se passe ?
C’est là où mon expérience est la plus marquante. J’ai de très bonnes bases techniques aussi en temps réel (c’est à dire dans le jeux vidéo) et une bonne vision de la production en général. J’en fais profiter un maximum à mon équipe malgré des temps d’échanges souvent restreints par mes autres obligations. Mais il est fréquent que je puisse remettre un peu les mains dans le cambouis justement pour venir résoudre un problème technique. C’est toujours un plaisir. Et comme on est tous issus de la maison ESMA, on se comprend vite. Les exigences personnelles sont souvent les meilleurs gages de la qualité d’un projet. Je m’assure donc de recruter des jeunes motivés à la fois pour travailler mais surtout pour prendre part à un projet humain. Et d’ailleurs de façon général, je ne mets pas la pression, et les moments de pression sont normalement exclus.
Au projet participe Aurélien Ronceray, un ancien 3D de l’ESMA qui était également co-réalisateur avec toi court-métrage Mortys. Avez-vous gardé contact toutes ces années ? Comment en êtes-vous venus à travailler ensemble.
Oui j’en ai beaucoup parlé effectivement avant. Je suis super heureux qu’Aurélien ait pu rejoindre le projet. Nous nous sommes rencontrés en première année, en 2007. On a toujours aimé bosser ensemble. Et on a réitéré un certain nombre de fois mais c’est vrai qu’il a été pendant 7 ans à Londres. Quand j’ai lancé CAYCEO, il était évidemment dans les premiers au courant et quand l’opportunité s’est présentée, il est venu directement de Double Negative à Londres pour nous rejoindre. Il continue à travailler en parallèle avec Londres via sa société Bold Brush et on espère pouvoir l’intégrer pleinement à l’équipe sous peu.
De même, as-tu été amené à retravailler avec des anciens de l’ESMA ? Gardes-tu un lien avec eux et avec l’école ?
Oui bien sur, j’ai encore de supers liens avec beaucoup de la promo 2010 et 2011. Par exemple, Le clip de Woodkid chez One More, c’est Cédric Nivoliez qui était superviseur 3D l’époque, un copain de promo. On essaie de se voir quand on peut mais c’est vrai qu’entre le canada, l’Espagne, la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre, la Thaïlande et j’en passe, tout le monde est éparpillé, c’est toujours délicat. Et puis pour l’ESMA Montpellier, comme CAYCEO est installée à la Halle Tropisme, nous serons bientôt voisins.
Comment vois-tu les évolutions de Cayceo dans le temps ?
Une évolution majeur concernera la croissance de la société. Nous devrions être une quinzaine d’ici 3 ou 4 ans et implanté dans plusieurs pays européens ainsi qu’au Canada et aux Etats-Unis. Ce serait déjà une belle évolution !
Cayceo bénéficie-t-elle de soutiens ?
La société est incubée a Via Innova à Lunel et nous sommes suivis par la BPI et la région via AD’OC.
Finalement, le secteur du cinéma / tv / pub ne t’intéressait pas ? Ne souhaitais-tu pas voir ton nom inscrit au générique de films et voyager dans différents pays ?
Non, je ne serais pas si catégorique mais cela rejoint ma réponse faite plus haut, concernant les choix faits qui ont formé mon parcours assez atypique. Je reste un passionné de cinéma et d’animation 3D et je suis content de voir des copains au générique mais à titre personnel, aujourd’hui, je n’en ai rien à faire d’avoir mon nom associé à des supers productions. Et puis faut être honnête, personne ne regarde les génériques à part quand on connaît quelqu’un dedans… Par contre, l’ambiance des studios, les moyens de ces studios, vivre le lancement d’un film après des mois de boulot avec toute une équipe, ça c’est un truc que j’aurais aimé faire. Mais on a tous des regrets ! Et puis je suis content d’être aujourd’hui celui qui permet de faire vivre, au mieux je l’espère, d’autres artistes 3D. C’est une belle récompense ! Et ça vaut un générique de blockbuster non ?
En voyant que ton parcours te permet de travailler dans le médical, que dirais-tu à des étudiants qui entrent à l’ESMA pour suivre le cursus 3D ? Peuvent-ils s’ouvrir à d’autres perspectives que celui film / tv / pub ?
Je pense que c’est comme tout dans la vie, il faut être à l’écoute de ce que l’on ressent et de ce que l’on vit. C’est important que les étudiants prennent la mesure de ce que leur cursus va leur amener, au-delà de la technique et de l’artistique. Ce savoir-faire a de la valeur ailleurs aussi mais reste à chacun de savoir comment canaliser tout ça au profit d’un projet, quel qu’il soit. Et pour citer un grand philosophe, JCVD de son petit nom, « Be aware » !
Y a-t-il un projet dont tu es particulièrement fier et que tu voudrais partager avec nous ?
Je pense que c’est de loin CAYCEO même si ce n’est pas un projet fini encore.
Pour conclure
Quels sont tes projets d’avenir ?
J’aimerai ouvrir une pizzeria un jour, un petit truc simple, les mains dans la farine ! Mais ce sera après Cayceo du coup !
Où t’imagines-tu dans 5 ans ainsi que Cayceo ?
Forte probabilité pour être toujours dans le coin, toujours à la tête de Cayceo.
Pour finir, un petit conseil à donner aux étudiants et futurs étudiants ?
Prenez soin de votre cœur et de votre corps. Même si c’est une passion, la création d’images, de films, d’effets spéciaux… Il ne faut pas oublier que c’est un travail. Et on passe trop de temps au travail ! Parole de chef d’entreprise !
Site internet : Cayceo
Pour aller plus loin :
L’hypnose thérapeutique en milieu hospitalier – BFM Business
Les innovations technologiques au service de la santé – Innovation santé
Montpellier : Ipneo, une solution d’hypnose médicale en réalité virtuelle imaginée par Cayceo